Le secteur Jeunesse rencontre Emmanuel André

Mercredi dernier, le 3 février, ProJeuneS (fédération à laquelle le CIDJ est affilié) a convié ses différents membres et partenaires à rencontrer le médecin et expert virologue Emmanuel André.
Cette rencontre avait pour but de faire le point sur la situation épidémiologique actuelle et ses impacts sur le secteur Jeunesse. Il s’agissait d’un échange mené sous forme de questions/réponses. Le virologue a pris le temps, et ce de manière approfondie, de répondre à chacune de celles-ci. Voici, en quelques mots, le compte rendu de cette discussion.

Au niveau médical proprement dit, le virologue a précisé que les variants, dont nous parlons tant aujourd’hui, ne sont pas plus dangereux mais plus contagieux.
Ce qui explique que la campagne de vaccinations est d’autant plus importante surtout si l’objectif est d’augmenter l’immunité collective et de protéger les plus fragiles.
En ce qui concerne le rôle des jeunes dans la propagation du virus, ce ne sont pas les jeunes qui sont particulièrement contagieux. Certes, leur vie sociale est plus intense que celle d’une personne âgée en général, mais leur quotidien a un impact. En effet, se rendre dans une école (comptant de nombreux élèves et enseignants) et prendre les transports publics facilite la circulation du virus.

Concernant la question de vacciner les jeunes parmi les premiers, les connaissances aujourd’hui sont insuffisantes pour confirmer que les vaccins utilisés en ce moment (qui servent à prévenir les formes sévères de la maladie) soient suffisamment efficaces pour réduire sensiblement la transmission.

Sur le plan de l’information vis à vis de la population, aujourd’hui, plus qu’hier, une diversification et une amélioration des canaux de communication pédagogique sont nécessaires.
C’est justement, lorsqu’un sentiment de fatigue général touche toutes les couches de population, qu’il faut se montrer créatif, ou plutôt pour notre secteur, continuer de se montrer inventif.
Heureusement, des initiatives originales continuent de voir le jour pour anticiper et mieux contrôler la propagation.
Parmi les étudiants, par exemple, certains ont décidé de mener eux-mêmes le tracing auprès de leurs congénères.
Ce type de travail par les pairs peut ouvrir d’autres voies innovantes.
Dans notre secteur, nous avons remarqué qu’un des problèmes se situe dans l’absence de débat autour des différentes mesures prises qui se sont suc cédées jusqu’à présent.
Pourtant, les arguments sanitaires et de libertés individuelles peuvent coexister si des adaptations décidées en concertation avec différents acteurs associations et/ou citoyens accompagnent cette cohabitation.

Et dans un futur proche ?
Même si les prochaines semaines seront encore soumises à des protocoles (terme qui désormais fait partie de notre langage quotidien) et au respect des mesures sanitaires, nous commençons à voir le bout du tunnel.
Par exemple, il serait possible d’imaginer la reprise de classes vertes en avril comme il s’agit d’une même « bulle » (ici ce ne sont pas des classes différentes mélangées).
Mais il est fort probable que ce soient encore toutes les activités organisables à l’extérieur (avec un nombre limité de participants) qui seront recommandées.
La reprise de nos nombreux projets « comme avant » sera lente et très progressive, mais elle se fera.
Continuons d’être créatifs comme nous l’avons toujours été jusqu’à présent !